Extraits
d'Ainsi Soient-Elles
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Ainsi Soient-Elles
Une pièce d’Eric Beauvillain
Acte I – Naïveté Angélique
Une table, un banc, deux chaises – de quoi asseoir au moins 5 personnes et que tous soient visibles des spectateurs.
Un coffre en bois pouvant contenir une sœur, avec dedans une nappe blanche très simple. Dessus, un chandelier avec ses bougies ou cierges.
Il y a deux entrées à la pièce, qui donnent dans le couloir, une autre pièce, ailleurs, peu importe. On entre ou sort de cette salle indifféremment d’un côté ou de l’autre.
1.
Les sœurs Brunhilde, Dalmasine et Elédéanne entrent en discutant, contentes.
Dalmasine : C’était une belle messe… Vraiment… Et puis le sermon du curé ! Je l’ai trouvé très beau.
Elédéanne : Ah ! Oui, moi aussi. C’est sa nouvelle coupe, ça le rajeunit…
Dalmasine : Je parlais du sermon, sœur Elédéanne…
Elédéanne : Ah ! Oui, pardon… Là, par contre, ça aurait mérité une bonne coupe…
Brunhilde : Il… Il ne vous a pas semblé qu’il me regardait avec insistance ?
Elédéanne : On était vingt-quatre dans l’église… Forcément, il nous regarde plus souvent que si on était deux cents…
Brunhilde : Oui… Ça doit être ça… Vous raison, sœur Elédéanne. Je dois me faire des idées…
Elédéanne : Ravi que vous vous en aperceviez, sœur Brunhilde…
Dalmasine : En tout cas, cette messe m’a beaucoup plue…
Brunhilde : Les hosties étaient un peu dures, vous n’avez pas trouvé ?
Elédéanne : Ah ! Ça ! On voit que le Christ était un grand sec… Pas un gramme de graisse dans le corps du Christ…
Dalmasine : Sœur Elédéanne !
Elédéanne : Je dis ça, ce n’est pas méchant… Mais il aurait eu du cholestérol, on aurait eu des bonbons à la messe…
Dalmasine se signe.
Brunhilde : Ce que je veux dire, c’est… On aurait dit qu’elles étaient rassises… Comme si elles étaient périmées. Et ne me dîtes pas que c’est normal car le Christ a deux mille ans !
Elédéanne : C’est peut-être pour illustrer son sermon, comme quoi il faut aimer les vieux… Comprenez l’astuce ?
Brunhilde : J’espère que ça ne me rendra pas malade !
Dalmasine : Mais non, voyons… Christ est bon.
Elédéanne : Mais fade… Il devait faire un régime sans sel parce que quand même, les hosties, côté culinaire…
Dalmasine : Sœur Elédéanne !
Elédéanne : Ben quoi ? Faut dire ce qui est… Mentir, c’est pour les pêcheurs et moi, je n’ai pas le pied marin. Je dis les choses comme elles sont.
Brunhilde : Alors dîtes-moi sincèrement… Je ne suis pas blanche ?
Elédéanne : Globalement, non. Une majorité de noir, je dirais…
Brunhilde : Je ne vous parle pas de ma tenue, sœur Elédéanne, mais de mon visage. Comment le trouvez-vous ?
Elédéanne : Ah… Correct… Je n’aurai pas autant rapproché les yeux, mais bon…
Brunhilde : Parce que je ne me sens pas bien…
Elédéanne : Il faut aller vous confesser en ce cas.
Brunhilde : Pour quelqu'un qui dit les choses comme elles sont, vous n’êtes pas d’un grand secours…
Dalmasine : Oui. Elle veut savoir si elle n’est pas malade… Montrez votre front… Non, vous n’avez pas de fièvre.
Brunhilde : Pourtant, je me sens fébrile. J’ai du attraper froid dans cette grande église… il fait plus froid qu’à Saint Baptismin, non ?
Elédéanne : Que voulez-vous qu’on vous dise, sœur Brunhilde ? Il fait froid dans toutes les églises, ce n’est pas nouveau ! La prochaine fois, si vous voulez, on prend la croix, on la taille en bûchettes, on fait un feu de camp devant l’autel et on mange le corps du Christ en brochettes ! En attendant, il ne faisait pas plus froid dans cette église que dans une autre et vous n’êtes pas plus malade qu’un cheval en bonne santé !
Dalmasine : Sœur Elédéanne !
Brunhilde : Ce que vous pouvez être mauvaise ! Vous me détestez !
Elédéanne : Pas du tout, mais ça va bien ! A la moindre écharde, il faudrait appeler le notaire pour que vous fassiez votre testament ! Une poussière dans l’œil et vous pensez être aveugle ! Vous toussez et hop ! On a une épidémie de peste qui envahit le pays ! Il ne faut pas exagérer, non plus !
Brunhilde : Le jour où vous me retrouverez morte, vous regretterez tout ce que vous avez dit !
Dalmasine : Mais bien sûr elle vous regrettera. Vous savez comment elle est… Directe, mais au fond, elle vous aime bien… N’est-ce pas, sœur Elédéanne ?
Elédéanne : Mmmm…
Dalmasine : Mais elle n’ose pas le dire… Sous ses airs bourrus, c’est une grande tendre qui ne veut pas que cela se sache… N’est-ce pas, sœur Elédéanne ?
Elédéanne : Oui, bon, on ne va pas en faire toute une épître…
Brunhilde : N’empêche que je maintiens : il y a dans cette église un courant d’air qu’il n’y a pas dans à Saint Baptismin. Je suis sûr d’être malade. Tenez, je vais éternuer…
Brunhilde grimace, cherche à se forcer à éternuer, mais rien ne vient. Elédéanne lève les yeux au ciel tantdis que Dalmasine reste attentive.
Brunhilde : Tiens, non…
Dalmasine : Ce n’est rien, ça viendra…
Elédéanne : C’est ça. Gardez votre éternuement pour quand vous ne savez pas quoi faire, ça vous occupera.
Dalmasine : Et si nous préparions la table pour le bilan de mère Adénaïse ? Cela lui ferait une surprise…
Elédéanne : Très bien ! Allez.
Brunhilde : J’éternue et j’arrive.
Elédéanne enlève le chandelier qui se trouve sur le coffre. Dalmasine l’ouvre, prend une nappe blanche et ferme le coffre.
Dalmasine : Sœur Brunhilde ?
Brunhilde : Ben non, décidément, ça ne vient pas…
Dalmasine : Pouvez-vous m’aider, sœur Brunhilde ?
Brunhilde : J’espère que je ne vais pas éternuer pendant que l’on met la nappe…
Elédéanne : On prend le risque, allez…
Brunhilde et Dalmasine installe la nappe, soigneusement, tirant chacune un côté pour que la nappe pende autant de chaque bord de table, l’une après l’autre. Comme cela ne semble pas prendre fin, Elédéanne les arrêtera à la quatrième, cinquième ou sixième fois.
Elédéanne : C’est bon : si ça dépasse de trop, on coupera aux ciseaux. Hop ! Cerise sur le gâteau, le chandelier sur la nappe.
Elles se reculent, heureuses, pour admirer communément le résultat.
Dalmasine : C’est beau… Tout de suite, ça fait plus festif…
Elédéanne : Peut-être trop, non ?
Brunhilde : Oui… Je ne sais pas si cela va plaire à mère Adénaïse…
Elédéanne : Ça fait présomptueux…
Dalmasine : Et si on enlevait le chandelier ?
Elédéanne : Je ne sais pas… La nappe, peut-être ?
Brunhilde : Je crois que la voilà… On va le savoir.
2.
Figolin entre avec un grand sourire.
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Les Photos
d'Ainsi Soient-Elles
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Cliquez sur les images pour les agrandir
Par Scen'Eck :
Réunion studieuse
La ménagère qui fait trop bien Recueillons-nous tous ensemble
Espoir municipal
Par le Pré Vert :
Comme un détail pas à sa place...
Les problèmes s'annoncent... ... et tout part en vrille !
Mais la solution est là !
Par le Théâtre Saint-Bruno Players :
Installation
Content... ... et content !
Par le Jet d'Encre :
Interruption de réunion
Une sœur convaincante Un Figolin tout autant convaincant
Et on peut trinquer !
Par les Ateliers du Sablier :
J'ai trouvé une fourmi
Elle demande qui je suis ? Mais c'est à mourir de rire ! Ah pars ! Va-t-en, Satan ! Ombre démoniaque !
On aura fait ça pour rien ?
Par l'Amicale Théâtre d'Oiselay :
Par Et Pourquoi Pas en Rire ? :
Des sœurs bien tranquilles
Bien entourées Et oh ! Là ! Là !
Le pire arrive !
Par la Compagnie du Cèdre - NON DECLARE A LA SACD :
Un problème à régler tous ensemble
Un architecte extraverti Un comte loufoque
Une aide divine
Par 1 2 3 Entracte :
Une petite mise au point
Gérer en douceur... ... ou avec excès !
Par la Troupe des Charmeix :
Par la Troupe au Chandelier :
Une réunion avec Figolin
De tentative de corruption... ... en grands délires
Pour des affaires qui finissent par rouler
Par le Théâtre du Haut Maine :
Des idées diaboliques fusent
On a un problème ! Instant de réflexion
Trouvaille victorieuse
Par Les Baladins de Baulon :
Par Les Arpètes en scène du Taillan-Médoc :
Basses préoccupations et hautes réflexions
Pas convainquant... Convainquant...
Un conciliabule pour trouver la bonne solution
Par l'Envol de Vimy :
Des personnages hauts en couleur
Puis on range les sœurs Une révélation qui arrange tout
Et les affaires reprennent
Par le Rideau de Lonzee :
Il y a de quoi courir...
Quand on voit... ... des choses étranges
Une pièce qui rassemble pourtant
Par les Arlequins :
Un qui s'y croit
Une qui essaye Un qui supplie
De bonnes idées ?
Par les Cyranos de l'Aubance :
Des sœurs joyeuses
Et puis n'y a la fourmi Et des types fin fous !
Alors il faut employer les grands moyens
Par la Serena :
Le factotum est toujours partout...
Petites dissensions Tentative d'arrangement
Pour un final délirant
Par les Baladins de la Combe Noire :
Il y a de dangereuses intrusions Mais ça ne se passera pas comme ça !
Par le Cours Récréatif Au Fil des Ans :
Une arrivée surprenante !
Noir et blanc En attente
Par la Bovesse Troupe :
Un couvent si sérieux...
Un factotum de classe Figolin hors du coup
Le curé qui met les détails au point
Par les Coquelicots :
Des sœurs radieuses
Un poids sur l'épaule Ce n'est pas le Père Noël
Avec monsieur le curé
Par ACDC :
Des personnages étranges...
Jusqu'au curé et Figolin... Dans un couvent bien ordonné
Apparition
Par le théâtre du Clin D’œil :
Réunion mouvementée
Un père en délire... Un jeu qui n'a pas l'air si simple...
Soudoiement de maire
Par l'Association de Quartier de Doulon :
Alors que la discussion aurait pu bien se passer...
Soudain, quelque chose, là ! Mais si, là, là, je le vois aussi !
Il faut résoudre le problème par tous les moyens !
Par les Tréteaux d'Ailly :
Une sacré ambiance !
Des personnages forts en caractères ... et d'autres hauts en couleurs !
Apparition
Par le théâtre de la Chapelle :
Tout semblait bien commencer...
Mais il fallut appeler un curé... ... et agir en toute discrétion
Pour que, alléluia, ce soit le cas !
Par Didascalies :
Le début des ennuis
Le bilan de la kermesse Un drôle d'homme de main
Absolution ?
Par Les Anciens de l'Athénée Royal de Waterloo :
Tout va bien, on est calme
Heureuses retrouvailles Exorcisme convaincu
Un homme de goût
Par Les Tréteaux Sorignois :
Seront-elles entendues ?
Préparation... ... et le bilan
Par Bagatelle :
Un p'tit coup ?
L'impressionnant Figolin... ... et l'impressionné curé
Par Les Tréteaux de Quilly :
Toujours dans les pattes
Figolin, un être à part A quel saint se vouer ?
Un plan qui se fomente
Par le Club Théâtre AVC/Théâtrissimo :
Ça ne se passera pas comme ça !
Manigance... Révérences...
Ainsi Soient-Elles...
Par Epidaure :
Une sœur qui tourne mal ?
Un comte qui fait rêver le maire... La vie en rose pour les bonnes sœurs
Le curé aurait la solution ?
Par l'Atelier Théâtre de la Croix Blanche :
Avis sur la messe
Corruption mairesque A glou a glou a glou
Une fin heureuse
Par la Compagnie des Débarqués - NON DECLARE A LA SACD:
Coalition
Discussion Malversation ?
Apparition
Par Vion'Attitude :
La mère et sa valise
Un curé rentre-dedans Pour des soucis en pagaille
Et pis glou
Par Vents et Marées :
Un problème d'intendance
Les sœurs en réunion Figolin en action !
Comte, maire et architecte en conciliabule
Par Le Petit Théâtre Entre Nous :
Les sœurs en réunion
Not' bon père et Figolin Architecte, comte et notaire...
Une réussite, au final...
Par COME10 :
Sous l'œil du Père...
...qui s'amuse bien. Monsieur le maire !!
Et comment cela va finir.
Par Reciproco :
Voyez les choses sous un autre angle...
Figolin, pas content Gilberte, pas contente
Des sœurs en colère...
Par les Rigolettos :
Une architecte en délire
Le Père, la Mère et le maire Des sœurs attentives
Un final avec curé en délire
Par la compagnie théâtrale CUBE :
Les sœurs en réunion
Not' bon père et Figolin N'en dîtes pas plus !
Alléluia !